On n’a jamais autant parlé de nos postillons qu’en ce moment. Quand nous éternuons, nous projetons des bactéries jusqu’à six mètres de distance. C’est la conclusion d’une étude réalisée par des chercheurs de l’institut technologique du Massachusetts qui ont mis en évidence ces véritables nuages porteurs de gouttelettes en suspension, porteuses elles-mêmes d’agents pathogènes.
A quelle distance va un postillon ?
Le postillon, c’est cette gouttelette qui jaillit de notre bouche quand nous parlons et que nous voyons avec horreur se déposer sur le plastron de notre vis-à-vis.
Les chercheurs du MIT (institut technologique du Massachusetts) étudient depuis des années la dynamique des expirations. Selon eux, selon la violence de la projection, certaines gouttelettes de salive se déplacent en nuage jusqu’à plus de 8 mètres.
Normalement nous n’éternuons pas tout le temps et nos postillons les plus gros ne dépassent pas une distance de deux mètres. Leur vitesse maximale serait de 16 km/h en parlant un peu fort, pour atteindre 50 km/h lors d’un éternuement.
Pourquoi postillonne-t-on ?
Chacun d’entre nous peut fabriquer jusqu’à 1,5 litre par jour de salive, soit plus de 40 000 litres au cours d’une vie et et une personne sur trois postillonne au cours de la journée. En général c’est quand on parle trop vite, trop longtemps et que la salive s’accumule dans la bouche, alors que l’on devrait déglutir. Et dans notre salive, il y a de l’eau, des protéines et des bactéries, qui, c’est bien connu, aiment voyager.
Quand on éternue, on inspire très profondément et on expulse bruyamment un mélange de grosses gouttelettes et de très fines particules qui forment un nuage gazeux. Certaines de ces microparticules voyagent sur plusieurs dizaines de mètres et agrandissent ainsi la zone de contagion. Elles restent longtemps en suspension dans l’air, emportées par différents flux, comme ceux des systèmes de ventilation et parfois restent plus de 45 minutes dans les système d’aération.