Espace vert aménagé pour s’adapter aux besoins physiques, déambulatoires, sociaux et psychologiques de ses usagers, le jardin thérapeutique est une approche novatrice dans le soin des troubles cognitifs et physiques.
Créé en 2017 à Arcangues, l’espace Izarrak (les étoiles en basque) a pour objectif d’apaiser les résidents de l’Ehpad grâce à un travail facile et relaxant dans la nature. Un tiers des patients souffre de la maladie d’Alzheimer, ou de troubles apparentés.
Dans le jardin, entretenu par le personnel soignant et par les résidents, ces derniers retrouvent des gestes familiers, comme ceux du jardinage, du binage, de l’arrosage ou encore de la création de bouquets.
Le contact équilibrant avec la nature
Le jardin est une parenthèse rassurante entre le petit monde intérieur de chacun et l’immensité du monde extérieur.
Source de sérénité pour une personne sans pathologie spécifique, le jardin le devient plus encore pour des sujets ayant des handicaps mentaux ou physiques, séjournant de manière prolongée ou définitive dans des lieux de vie et de soins.
Intégré à un établissement hospitalier ou para-hospitalier, ce jardin transforme l’établissement en un univers clos et sécurisant, mais aussi ouvert au monde. Il engendre des situations de bien-être et de confort. On peut vivre au jardin mais aussi en prendre soin, le regarder pousser, se transformer et participer à ce changement.
Comment sont nés les jardins thérapeutiques
C’est le chercheur américain, Roger Ulrich, qui nous a fait découvrir le lien incroyable entre la nature et nos émotions. Selon lui les milieux naturels jouent un rôle prépondérant sur notre bien-être et sur notre survie. Le seul fait d’avoir une chambre donnant sur un coin de parc permet d’accélérer les convalescences après une intervention chirurgicale.
La vue sur un jardin ou mieux encore, le travail au jardin, permet d’améliorer la qualité du sommeil, de réduire les médicaments prescrits, de stimuler la fonction cognitive et la capacité d’attention, de diminuer l’angoisse, et de faire baisser la tension.
Les bénéfices
Les patients qui profitent des jardins thérapeutiques parlent souvent du plaisir qu’ils leur procurent, décrivent leurs joies de voir les plantes, fleurs ou fruits, de les sentir, de s’en occuper, de suivre le cours des saisons.
De même, une observation attentive des troubles de la marche permet de constater que beaucoup de troubles du comportement, ou de désadaptation psychomotrice disparaissent lors de l’évolution sur un parcours aménagé.
Le jardin thérapeutique est également conçu pour permettre une stimulation visuelle et un renforcement de la proprioception.
Des activités motrices y sont pratiquées au travers de parcours matérialisés qui initient le déplacement et donnent un sens à la déambulation.
Chez le Parkinsonien par exemple, les parcours induisent l’initiation du pas, la pose consciente des pieds et favorisent l’allongement du pas (aller chercher un repère sur le sol avec le talon).
(Sources : maintienadomicile-conseils.com/jardins-sante.org/ jardin-therapeutique.net)