L’enfermement peut être une source de frayeur et l’incertitude nous rend anxieux. Notre sécurité, notre univers protégé, notre train-train si rassurant, tout a volé en éclats. Nous avons perdu nos repères. Repliés sur nous-même, confinés entre 4 murs, abreuvés de fake news par les réseaux sociaux et d’infos alarmantes par la radio et la télé, nous ne pouvons qu’attendre, rongés par nos angoisses.
Les français ont peur
Pour certains d’entre nous, l’inquiétude devient envahissante et nous rend vulnérables. Quand cela va-t-il finir ? Trouvera-t-on un traitement ? Verrons-nous partir nos proches ? Après la pandémie, allons-nous vivre un effondrement économique ? Comment redevenir acteur de de son destin, reprendre sa vie en main ? Autant de questions sans réponse.
Suite à une étude réalisée ces derniers jours par une plate-forme d’intérim, QAPA, auprès de 4 millions et demi de français, 43% des personnes interrogées estiment avoir besoin d’un accompagnement psychologique pour faire face à la crise du COVID-19. 75% des femmes et 69% des hommes se disent inquiets pour leur futur.
L’isolement a des effets nuisibles sur notre psychisme et sur notre moral : nous déprimons, nous somatisons, nous ruminons et, en ayant l’impression de faire enfin quelque chose, nous laissons la colère nous envahir. Les réseaux sociaux relaient des coups de gueule virulents, agressifs, très négatifs.
Les effets pervers du confinement
The Lancet, revue scientifique, a publié la synthèse de 24 études menées dans 10 pays sur l’impact psychologique des quarantaines passées, pendant les épidémies de Sras, Ebola, et H1N1.
- Quand la période de confinement dure plus de 10 jours, des symptômes post-traumatiques, des comportements d’évitement, une tendance à la déprime et une colère difficilement gérable sont susceptibles d’apparaître…
- Le stress psychologique peut s’accompagner de symptômes physiques (oppression, toux, éternuements) qui vont accentuer l’angoisse, et la peur d’être infecté.
- Les contradictions sur les consignes concernant le dépistage sont très anxiogènes. Le manque de clarté du gouvernement nous amène à craindre le pire. Les messages qui manquent de transparence sont interprétés comme des mensonges.
- Il est tout à fait envisageable que les soignants ou les caissières qui affrontent la crise en équipe, se sentent vulnérables, démunis, après la fin de l’épidémie, et développent des comportements d’évitement.
Comment garder le moral et rester positif ?
Essayons de penser que le confinement est un acte positif, une façon de nous battre et d’éradiquer le virus.
Obligés de vivre au jour le jour, nous allons pouvoir revenir à l’essentiel. Mais il faut dés maintenant adopter quelques règles de vie indispensables.
- Réduisons le temps passé devant la télé, la répétition d’infos négatives qui tournent en boucle paralyse notre réflexion.
- On peut organiser des mini-réunions avec des collègues ou des amis par WhatsApp, c’est une manière de rester en contact avec les autres.
- Il faut se donner des règles de vie, respecter l’heure des repas, du lever, du coucher, ne pas se décaler. Ne pas travailler dans son lit et déterminer une zone de travail dans son logement.
- Si une crise d’angoisse arrive, que l’on a du mal à respirer, à penser posément, le mieux est de s’asseoir, et de prendre de profondes respirations. Pour ceux qui le peuvent, sortir marcher.
- Je conseille un médicament en vente libre, à base de plantes uniquement, (aubépine et valériane), Tranquital, qui permet de retrouver son calme dans les 10 minutes. Prendre 2 comprimés avec un peu d’eau, en reprendre 2 une heure après si nécessaire.