
Sa réputation n’est plus à faire. En sauce, en pâté, dans le chocolat ou même en confiture, le monde entier le connaît et l’a goûté. Mais que savons-nous de ses bienfaits pour la santé ?
Le caviar rouge du pays basque
Depuis mai 2000, ce petit bonhomme rouge bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée et depuis 2008 d’une appellation d’origine protégée. Il doit mesurer entre 7 et 14 centimètres, sa récolte, manuelle, doit se terminer le 30 novembre et sont évidemment exclus tous les sujets « blessés, fendus ou nécrosés ».
C’est en 1650 que les paysans ont commencé à cultiver des piments, ou « biperra » en basque, à Espelette. En 1897, l’écrivain Pierre Loti, dans son roman « Ramuntcho » écrivait : «Les maisons émergeaient çà et là des arbres. Et partout sur leurs balcons de bois, séchaient les citrouilles jaune d’or, les gerbes de haricots roses. Partout sur leurs murs s’étageaient comme de beaux chapelets de corail, des guirlandes de piments rouges ! »
Utilisé depuis cinq siècles dans la cuisine basque, il sert à relever les plats tels que la piperrada, l’axoa, le poulet basquaise ou les quenelles de brochet.
Les vertus du piment d’Espelette

Frais, sec ou en poudre, il est principalement riche en vitamine C ainsi qu’en anti-oxydants. Il contient aussi du fer, du manganèse, de la vitamine B6 et de la vitamine E qui permettent de ralentir le vieillissement des cellules.
Une alimentation riche en tomates et piments permet de prévenir des maladies cardio-vasculaires, grâce aux lycopènes contenus dans ces fruits.
Ses propriétés antiseptiques aident à combattre les infections et on lui donne même également des propriétés cicatrisantes.
La capsaïcine
Le piment d’Espelette contient également de la capsaïcine, la substance qui donne le piquant.
C’est un composé qui a des propriétés médicinales et analgésiques. Il est utilisé dans la préparation de gels, de baumes et de patchs antalgiques pour les articulations douloureuses. Conçu pour maintenir la souplesse articulaire, ce type de produit est utile en cas d’arthrose, de rhumatismes ou de douleurs musculaires localisées.
Cette même capacité est très intéressante pour traiter les douleurs neuropathiques périphériques apparaissant suite à un zona, en cas de neuropathie diabétique ou dans le cadre d’une infection par le VIH. En effet, lorsque certains récepteurs sont exposés durant un certain laps de temps à la capsaïcine, ils deviennent peu à peu moins sensibles aux stimuli douloureux.
Piment d’Espelette et autres plantes
Lors d’un coup de froid avec fièvre et tremblements, on peut mettre un peu de piment dans une infusion de thym : cela va protéger les bronches et stimuler l’immunité tout en réchauffant.
Le piment se marie aussi très bien avec la sauge. On peut faire des gargarismes avec des préparations à base de ces deux plantes pour les laryngites, les angines.
Associé au romarin, au thym ou à l’origan, le piment va réchauffer l’estomac, et améliorer la digestion. Le piment est conseillé si on a une digestion lente, des ballonnements, avec une sensation de froid après les repas.
Piment d’Espelette et perte de poids
La consommation de capsaïcine stimule la production de deux hormones, l’adrénaline et la noradrénaline, permettant ainsi de brûler les sucres et les graisses de réserve. La capsaïcine du piment augmente la sensation de satiété, et calme la faim.
Brûle-graisses efficace, le piment d’Espelette fait monter la température corporelle et accélère l’activité métabolique.
Une petite recette : prenez 25 cl d’eau minérale, ajoutez 2 cuillères à café de jus de citron, 1 cuillère à soupe de sirop d’agave et 1 pincée de piment d’Espelette. Mixez et buvez toute la journée.
On trouve le piment en poudre, en gélules et en gel.
ATTENTION : il est déconseillé de consommer du piment d’Espelette quand on souffre du syndrome du colon irritable ou d’un reflux gastro-oesophagien.