Guides pratiques, manuels de développement personnel ou ouvrages de psychologie, les livres-thérapeutes divertissent autant qu’ils soignent. La «bibliothérapie» débarque de façon massive et les titres alléchants pullulent: “mieux gérer son stress“, “affronter ses peurs“, “vivre avec les autres“, “le grand livre de la sérénité“, il y a apparemment une multitude de mots qui soignent nos maux.
La Reading Therapy vient plutôt des pays anglosaxons. Les États-Unis d’abord : ce sont les thérapies comportementaleset cognitives (TCC) qui ont diffusé les premiers supports écrits de psychothérapie qui ont abouti plus tard à tous les livres de “Self-Help” fleurissant aujourd’hui dans les librairies.
Et, en quelques années, ce recours spontané aux livres pour aller mieux ou trouver des solutions dans sa vie est devenu un domaine de prescriptionquasi scientifique : la bibliothérapie.
Les guides pratiques
Les guides ou livres de conseils pratiques ont le vent en poupe depuis longtemps. Exercices, tests, listes de questions et situations types détaillées inspirent le lecteur en quête de mieux-être. Jusque-là, on considérait ces ouvrages de “self-help” comme de purs produits «made in USA»et on les trouvait quelque peu simplistes. Trouver son bonheur au bout d’années de galères et de quêtes grâce à quelques témoignages semblait vraiment un peu affligeant.
Ils favorisent l’identification: le lecteur sait qu’il n’est plus seul, il déculpabilise, sa situation lui paraît tout à coup moins dramatique. Ces essais décryptent une difficulté psychologique et font aussi une large place à l’introspection, au récit d’histoires vraies, aux témoignages de “ceux qui s’en sortent”.